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L'économie américaine commence l'année un peu plus faible

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L’économie américaine semble avoir débuté l’année sur une note un peu moins vigoureuse, comparée à la croissance robuste affichée tout au long de l’année 2024, affirment Guy Wagner et son équipe dans leur dernier rapport d’analyse sur les marchés financiers, les « Highlights ».

« Une base de comparaison élevée suite à la forte progression de la consommation domestique au quatrième trimestre et les incendies destructeurs en Californie semblent avoir légèrement pesé sur la croissance au cours des deux premiers mois de 2025 », dit Guy Wagner, chief investment officer (CIO) de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments. « La hausse continue des revenus des ménages suggère toutefois que le comportement un peu plus frileux du consommateur américain ne devrait pas devenir une tendance nouvelle vouée à s’intensifier. En Europe, la perspective d'une coalition chrétienne-socialiste stable et efficace en Allemagne et d'une mise à disposition rapide de moyens financiers au niveau européen pour réarmer le vieux continent nourrit l'espoir d'un renouveau économique. » En Chine, la mise en place de tarifs douaniers par les Etats-Unis à un moment où les exportations constituent la composante la plus dynamique du PIB pourrait inciter les autorités publiques à renforcer prochainement les mesures de soutien de la consommation domestique. Au Japon, la hausse du PIB au quatrième trimestre de 2024 fut nettement supérieure aux attentes grâce à la force des exportations, la consommation domestique n’ayant toutefois quasiment pas contribué à la croissance.

Les responsables monétaires américains ont continué à tempérer les espoirs d’une poursuite du relâchement monétaire. Guy Wagner

L’inflation stagne depuis plusieurs mois

Après son recul significatif à partir des niveaux records atteints durant 2022, l’inflation stagne depuis plusieurs mois. Ainsi, aux Etats-Unis, le taux d’inflation global a augmenté de 2,9% en décembre à 3,0% en janvier. Dans la zone euro, le taux d'inflation global a légèrement diminué.

La Réserve fédérale américaine tempère les espoirs d'un nouvel assouplissement de la politique monétaire

En février, les deux principales banques centrales n’ont pas tenu de réunion. « Durant le mois, les responsables monétaires américains ont continué à tempérer les espoirs d’une poursuite du relâchement monétaire, suggérant la préférence du statu quo tant que l’inflation ne montre pas des signes de ralentissement plus tangibles », précise l’économiste luxembourgeois. Même dans la zone euro, les autorités commencent à se montrer plus réservées quant au potentiel de baisse supplémentaire des taux d’intérêt afin de ne pas risquer le retour rapide d’une accélération de l’inflation.

Les taux d’intérêts à long terme sont restés quasiment inchangés dans la zone euro malgré une baisse de leurs homologues américains

Les signes d’une croissance économique américaine moins robuste en ce début d’année ont engendré un recul des taux d’intérêt à long terme aux Etats-Unis. Dans la zone euro, les taux d’intérêts à long terme sont restés quasiment inchangés, en raison des perspectives d’une augmentation significative des dépenses militaires sur le vieux continent, financée par de la dette supplémentaire. Ainsi, le taux de référence à 10 ans a légèrement baissé en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne.

Les actions européennes ont maintenu leur tendance favorable

En février, le léger recul de l’indice phare des actions mondiales MSCI All Country World Index Net Total Return dissimule le caractère hétérogène des évolutions sur les marchés boursiers, tant sur le plan géographique que sectoriel. Guy Wagner : « Malgré la faiblesse de Wall Street, les actions européennes ont maintenu leur tendance favorable du début d’année en raison de l’espoir que l’abandon probable de l’orthodoxie budgétaire dans la zone euro en vue de réarmer le vieux continent puisse déclencher une reprise économique plus notable. » Dans les pays émergents, les bourses chinoises se sont révélées particulièrement euphoriques, l’indice Hang Seng à Hong Kong progressant même de 13,4% (en HKD) en poursuivant son rallye entamé depuis l’annonce en janvier par DeepSeek de son modèle de langage d’intelligence artificielle. « Au niveau sectoriel, la consommation de base, l’immobilier et la finance ont enregistré les plus fortes progressions alors que la consommation discrétionnaire, les services de communication et la technologie ont affiché les baisses les plus notables. »

Guy Wagner, Chief Investment Officer 

D’origine d’une famille d’entrepreneurs au Luxembourg et licencié en Sciences Économiques de l'Université Libre de Bruxelles, Guy a rejoint la Banque de Luxembourg en 1986, où il fut successivement responsable des départements Analyse Financière et Asset Management. Il devient ensuite Administrateur-Directeur de BLI - Banque de Luxembourg Investments, société de gestion nouvellement créée en 2005.

Depuis juillet 2022, il se consacre exclusivement à son rôle de Chief Investment Officer, à la gestion des portefeuilles et à la direction de l’équipe en charge de la gestion des différents fonds.

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